Amortissement comptable principe et modes de calcul

En comptabilité, l’amortissement fait référence à la constatation de la dépréciation progressive d’une immobilisation due à son utilisation. Il convient de souligner qu’une immobilisation représente un actif destiné à être durablement utilisé dans l’activité de l’entreprise. Cette pratique comptable vise à enregistrer les effets de l’usure d’un bien, résultant de son utilisation ou de l’écoulement du temps.

Lorsqu’une immobilisation amortissable figure au bilan d’une entreprise, un plan d’amortissement est établi. Ce plan a pour objectif de répartir la charge liée à l’acquisition du bien sur toute sa durée d’utilisation. Si la durée d’utilisation est définie et mesurable, la constatation de la dépréciation progressive de l’immobilisation devient une obligation comptable.

À la clôture de chaque exercice, il suffit de se référer à ce plan pour constater une dotation aux amortissements. Cette dotation, sous la forme d’une charge, permet de répartir le coût de l’immobilisation en comptabilité sur sa durée effective d’utilisation.

L’enregistrement d’un amortissement reflète une perte de valeur définitive du bien concerné. Par conséquent, cette constatation est irréversible : il n’est pas possible de réajuster les amortissements au cours des exercices futurs.

Quels sont les actifs amortissables ?

Dans le bilan, les biens amortissables sont répertoriés parmi les actifs immobilisés. Toutefois, seul un sous-ensemble de ces immobilisations nécessite l’établissement d’un plan d’amortissement. Il s’agit des biens dont la durée d’utilisation est limitée dans le temps et peut être déterminée avec précision. De plus, cette durée d’utilisation doit dépasser un an, et la valeur du bien en question doit être égale ou supérieure à 500 € hors taxes. Ceci englobe :

  1. La plupart des immobilisations corporelles, à l’exception des terrains et des œuvres d’art. Parmi les biens amortissables figurent notamment les constructions, les véhicules, les équipements industriels, le mobilier et le matériel de bureau.
  2. Certaines immobilisations incorporelles, telles que les logiciels, les brevets d’utilisation et les licences, qui ont une durée d’utilisation limitée.

En revanche, aucune constatation d’amortissement n’est applicable aux immobilisations financières. En cas de dépréciation d’un tel actif, il convient d’enregistrer une dépréciation pour la refléter en comptabilité.

Par ailleurs, les immobilisations en cours ne sont pas sujettes à l’amortissement. La dépréciation de la valeur de l’actif en question ne commencera qu’à la date de sa mise en service, correspondant au début de son utilisation effective.

Comment fixer la bonne durée d’amortissement ?

Le nombre d’années pris en compte pour le calcul du taux d’amortissement d’une immobilisation devrait normalement correspondre à sa durée réelle d’utilisation. Cependant, par souci de simplification, les petites entreprises ont la possibilité d’utiliser le barème fourni par l’administration fiscale. Ce barème établit les durées d’amortissement suivantes :

  • Bâtiments : de 20 à 50 ans, selon la nature des locaux ;
  • Matériel : entre 6 et 10 ans ;
  • Outillage : entre 5 et 10 ans ;
  • Matériel de transport : entre 4 et 5 ans ;
  • Mobilier : 10 ans ;
  • Matériel de bureau : entre 5 et 10 ans ;
  • Matériel informatique : 3 ans ;
  • Brevets : 5 ans ;
  • Logiciels : 3 ans.

Afin de recourir à ce barème, les entreprises doivent respecter deux des trois critères suivants : un total de bilan inférieur à 4 000 000 €, un chiffre d’affaires hors taxes ne dépassant pas 8 000 000 €, et un nombre de salariés ne dépassant pas 50.

Les différentes méthodes d’amortissement comptable

Deux méthodes principales sont utilisées pour calculer les dotations à enregistrer chaque année : l’amortissement linéaire et l’amortissement dégressif. Voici une explication de leur fonctionnement, illustrée par des exemples.

 

  1. Amortissement Linéaire :

L’amortissement linéaire consiste à répartir les amortissements selon des annuités égales, pendant toute la durée d’utilisation du bien. Il s’agit de la méthode la plus simple à appliquer, et la plus utilisée. Le taux d’amortissement est déterminé simplement, grâce à la formule suivante :

Taux d’amortissement linéaire = 1 / nombre d’années d’utilisation L’amortissement démarre à la date de mise en service de l’immobilisation. Si celle-ci survient en cours d’année, la première dotation et la dernière sont calculées prorata temporis, sur la base d’une année de 360 jours.

  1. Amortissement Dégressif :

L’amortissement dégressif permet de constater des annuités plus importantes durant les premières années d’utilisation de l’actif. Ce dispositif offre la possibilité de pratiquer des déductions fiscales plus rapides. Son usage est donc strictement encadré par la loi. Les biens concernés doivent respecter 3 conditions :

  • Avoir une durée d’utilisation supérieure à 3 ans ;
  • Être acquis neufs ;
  • Entrer dans les catégories visées par l’article 22 de l’annexe II du CGI.

En pratique, le taux d’amortissement dégressif est obtenu en appliquant un coefficient au taux d’amortissement linéaire. Le coefficient à utiliser dépend de la durée d’utilisation du bien.

 

Ces deux méthodes offrent des approches différentes pour répartir les coûts d’immobilisation au fil du temps, permettant ainsi une gestion comptable adéquate des actifs de l’entreprise.

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